Si nous aimerions tou·te·s avoir un médicament miracle contre la COVID-19, l’Ivermectine n’est malheureusement pas la bonne candidate.
À la base, on l’utilise comme traitement antiparasitaire sur les animaux. Les études (multiples et qualitatives) n’arrivent pas à démontrer son efficacité contre la COVID-19.
Une revue systématique et une méta-analyse de 10 études randomisées ont permis de déduire que l’Ivermectine ne réduit ni la mortalité, la présence hospitalière, ou les complications de la COVID-19, par rapport au groupe contrôle (1). Les chercheur·e·s ont conclu que l’Ivermectine n’est pas un traitement possible contre la COVID-19.
Plus récemment, une analyse Cochrane (la référence absolue des méta-analyses médicales), n’a trouvé aucune preuve que l’Ivermectine puisse traiter la COVID-19 (2). Les chercheur·e·s ont remarqué que beaucoup d’études sur le sujet étaient courtes, de mauvaise qualité et malheureusement biaisées. Il y a actuellement 31 études en cours sur l’Ivermectine : les chercheur·e·s mettront à jour leurs résultats une fois que ces données seront disponibles.
Une troisième méta-analyse a trouvé différents résultats (3). Cependant, la majorité des études utilisées ici ne sont pas révisées par les pairs et au moins une étude a été retirée (4). On ne peut donc pas vraiment statuer sur cette analyse (4).
La FDA ne considère pas l’Ivermectine comme médicament antiviral, et ne recommande pas son utilisation pour traiter la COVID-19 (5).
La vaccination reste, à ce jour, notre meilleure défense contre la COVID-19.
La science est un processus long et difficile. Établir des études bien contrôlées en pandémie reste compliqué. Jusqu’ici, l’Ivermectine reste déconseillée, et des études sont encore en cours, d’ici la fin 2021. La vaccination est le rempart testé et approuvé le plus efficace actuellement contre le virus, d’où l’importance de se faire vacciner.
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Références :