Avez-vous déjà entendu parler de VAERS (Vaccine Adverse Event Reporting System) ?
VAERS est un système de surveillance américain destiné à faire un suivi des effets secondaires des vaccins (1). Au Canada, il existe le Système canadien de surveillance des effets secondaires suivant l’immunisation (SCSESSI) (2).
Ces systèmes sont importants pour étudier la sûreté des vaccins. Ils participent à détecter les rares réactions suffisamment tôt (par exemple, les quelques cas de myocardite liés aux vaccins à ARNm (3)). Cependant, ces outils ne sont pas à utiliser sans précautions.
Voici ce qu’il faut prendre en compte lorsque vous consultez des données du VAERS :
1. Les rapports sont préliminaires : ils ne sont pas vérifiés et peuvent donc être incomplets/erronés (1). Par exemple, on y retrouve des rapports sur des bras qui pousseraient ou encore des divorces provoqués par les vaccins.
2. Les valeurs ne sont pas mises à l’échelle. Par exemple, si 15 personnes ont fait une réaction allergique à un vaccin, il est important de savoir sur combien de personnes se rapporte cette valeur. 15 cas sur 15 sont très différents de 15 sur un million (4).
3. Corrélation n’est pas causalité ! Si vous avez reçu votre vaccin le lundi et êtes frappés par la foudre le mardi, c’est une coïncidence. Deux éléments corrélés ne signifient pas que l’un est la cause de l’autre.
4. Prenez en compte “le groupe contrôle”. En recherche, il faut comparer l’évènement chez la population vaccinée vs. la population non vaccinée. Par exemple, un chirurgien ORL a reçu des témoignages sur le fait que les vaccins COVID-19 provoquent la perte d’audition. Après analyse des données du VAERS, il en conclut que la perte d’audition des personnes vaccinées n’était pas plus élevée que chez les personnes non vaccinées (5).
Utiliser les données brutes du VAERS sans contexte est une tactique de désinformation par la peur connue. Mais maintenant, vous savez comment prendre du recul sur ces chiffres.
Ressources: