Skip to main content

Ressources sur la rougeole

Partagez:

Ressources sur la rougeole et FAQ

La rougeole, c’est sérieux. Le Canada a maintenant rapporté des décès liés à la rougeole après des décennies d’absence.

Cette page fournit des ressources clés et des réponses aux questions les plus courantes.

Dernière modification :

Comment expliquer cette augmentation du nombre de cas?

Depuis des années, on observe une baisse sensible de la prise des vaccins ROR/V (rougeole, rubéole, oreillons et parfois varicelle) (6,7). En 2023, seul·es 87 % des adultes canadien·nes avaient reçu au moins une dose de vaccin contre la rougeole (8). En 2021, seul·es 79 % des enfants canadien·nes avaient reçu les deux doses recommandées de vaccin contre la rougeole avant leur 7e anniversaire (7). Le maintien de l’immunité collective contre la rougeole nécessite un taux de vaccination de 95 % (pour en savoir plus sur l’immunité collective, clique ici) (6,9). Une couverture vaccinale insuffisante présente un risque élevé de flambées épidémiques.

Faits concernant la rougeole (10,11,12)

Les cas de rougeole sont étroitement surveillés au Canada. Consulte le rapport hebdomadaire de surveillance du gouvernement pour suivre l’évolution de la situation dans ta province ou territoire.

Existe-t-il un lien entre le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR) et l’autisme?

Non. Cette question a fait l’objet d’études approfondies pendant plusieurs décennies et n’a jamais été étayée par des preuves. La prévalence de l’autisme n’est pas différente chez les enfants ou les adultes vacciné·es ou non vacciné·es. Par exemple, une étude de 2002 portant sur 537 303 enfants danois·es, dont 82 % avaient été vacciné·es contre le ROR, n’a révélé aucune différence dans le risque d’autisme entre les enfants vacciné·es et les enfants non vacciné·es.

De même, des dizaines et des dizaines d’études, y compris des revues systématiques et des méta-analyses, qui sont des études portant sur l’ensemble des preuves disponibles publiées dans des revues scientifiques, sont parvenues à la même conclusion : les vaccins n’augmentent pas le risque d’autisme. Une méta-analyse de 2015 portant sur 1 266 327 personnes n’a trouvé aucune association, de même qu’une revue systématique de 2020 portant sur 23 480 668 participant·es.

Le sentiment anti-vaccin actuel découle en grande partie d’un article frauduleux publié par le Dr Andrew Wakefield et 11 autres auteur·ices en 1998. Les auteur·ices, qui prétendaient avoir trouvé un lien entre les vaccins ROR et l’autisme, avaient manifestement falsifié leurs données et choisi leur échantillon de 12 enfants à la main plutôt qu’au hasard. Le groupe a été reconnu coupable de fraude délibérée. Ils/elles ont également omis de révéler qu’ils/elles étaient financé·es par des avocat·es engagé·es par des parents dans des procès contre des sociétés productrices de vaccins.

En conséquence, 10 des 12 auteur·ices de l’article se sont rétracté·es. La revue qui avait publié l’article s’est également rétractée. Depuis lors, des millions de dollars de recherche n’ont montré aucun lien entre les vaccins et l’autisme, mais la crainte que quelque chose soit caché aux parents persiste.

Je ne me souviens pas que des enfants soient morts de la rougeole dans les années 1960. Est-ce vraiment grave?

Avant l’introduction des vaccins, il y avait en moyenne 45 000 cas de rougeole par an au Canada. Contrairement à certaines affirmations, les décès liés à la rougeole étaient assez fréquents au début des années 1900, faisant des centaines de victimes chaque année. En 1926, le Canada a connu le nombre de décès le plus élevé jamais enregistré, avec près de 900 décès (21 décès pour 1 000 cas). Si le nombre de décès est tombé à deux chiffres à la fin des années 1950, en grande partie grâce à l’amélioration des soins médicaux, de la nutrition et des conditions de vie, la rougeole, elle, est restée très répandue. Le nombre de cas n’a pas diminué de manière significative et le nombre de décès annuels n’est tombé sous la barre des 10 qu’après le début de la vaccination.

Bien que la plupart des personnes aient survécu à l’infection, la rougeole n’était pas bénigne et les complications graves restaient fréquentes. Environ un·e Canadien·ne sur dix a développé des infections secondaires telles que la bronchopneumonie, et environ un·e sur mille a développé une inflammation cérébrale qui peut conduire au coma, à des convulsions, à des lésions neurologiques permanentes et à la mort.

Sources
  1. Lignes directrices concernant les éclosions de rougeole au Canada | L’Agence de la santé publique du Canada | Octobre 2013
  2. Rougeole | Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses | Mis à jour le 16 avril 2025
  3. Measles in Canada – 1986 update | Epidemiologic Report – Canadian Medical Association Journal | September 1986
  4. Measles Elimination in Canada | The Journal of Infectious Diseases | May 2004
  5. Measles Elimination in the United States | The Journal of Infectious Diseases | May 2004
  6. Rougeole : Pour les professionnels de la santé | Gouvernement du Canada
  7. The misery of measles in a world without vaccines | The Globe and Mail | February 2015
  8. History of measles vaccination | World Health Organization
  9. Age-specific measles mortality during the late 19th–early 20th centuries | Epidemiology & Infection | April 2015
  10. Impact of Measles in Canada | Reviews of Infectious Diseases | June 1983

Qu’est-ce que l’amnésie immunitaire?

La rougeole ne fait pas que vous rendre malade : elle peut endommager la mémoire de votre système immunitaire et vous rendre plus vulnérable à d’autres infections.

Lorsque le virus de la rougeole pénètre dans votre organisme, il s’attache à des cellules immunitaires spéciales appelées macrophages et les infecte. Ces cellules contribuent normalement à vous protéger en mangeant des germes tels que les bactéries et les virus.

Cependant, au lieu d’être détruit, le virus de la rougeole détourne le macrophage et commence à faire des copies de lui-même. Pendant ce temps, le macrophage infecté se rend au ganglion lymphatique le plus proche, qui sert de point de rencontre pour les cellules immunitaires. De là, le virus commence à infecter les cellules B et T mémoires – des cellules immunitaires spécialisées qui se souviennent des infections passées et aident l’organisme à les combattre plus rapidement.

Le problème est que, pour éliminer l’infection, votre système immunitaire doit détruire toutes ces cellules immunitaires infectées, ce qui signifie également qu’une grande partie de votre mémoire immunitaire existante est effacée et que vous êtes plus vulnérable aux infections secondaires. Par la suite, votre corps reconstruira de nouvelles cellules mémoires, mais la plupart d’entre elles ne reconnaîtront que la rougeole. Il vous restera une très forte protection contre la rougeole, mais vos défenses contre tout le reste seront beaucoup plus faibles.

  • Pour plus de détails sur les calendriers de vaccination, voir notre publication ici:

    La rougeole peut provoquer une amnésie immunitaire

    La vaccination contre la rougeole protège non seulement contre la rougeole et ses complications graves, mais préserve aussi ta mémoire immunitaire, pour que tu restes bien protégé·e contre plein d’autres infections.

    En savoir plus

    La rougeole peut provoquer une amnésie immunitaire

Qui doit se faire vacciner?

Les vaccins contenant la rougeole sont recommandés à toute personne ne présentant pas de contre-indication (raisons médicales de ne pas recevoir le vaccin) et qui n’est pas complètement immunisée contre la rougeole.

Le vaccin contre la rougeole est proposé dans le cadre de vaccins combinés [rougeole, oreillons, rubéole et parfois varicelle (ROR-V)]. Ces vaccins offrent une protection de 85 à 95 % après la première dose et de 97 à 99 % après la deuxième.

Contenu sur les vaccins à partager

LaSciencedAbord a produit de nombreuses publications sur la rougeole et les vaccins en général, toutes étayées par des sources et vérifiées par des spécialistes dans leur domaine. Clique sur les liens ci-dessous pour obtenir plus d’informations.

  • Il existe de nombreux mythes sur le vaccin RRO

    Il existe de nombreux mythes sur le vaccin RRO

    Heureusement, le vaccin RRO est sûr et très efficace pour protéger contre la rougeole (97 %), les oreillons (88 %) et la rubéole (97 %).

    En savoir plus

    Sujets abordés :

    • La rougeole n’est-elle pas en voie d’extinction? Pourquoi dois-je me faire vacciner?
    • Non, il n’y a pas de mercure (thimérosal) dans le vaccin.
    • Non, les vaccins ne provoquent pas l’autisme
  • 5 faits sur la rougeole

    5 faits sur la rougeole

    La rougeole - des infos en rafale.

    En savoir plus

    Sujets abordés :

    • Rougeole 101
    • Comment la rougeole peut se propager
    • Complications possibles
    • Efficacité des vaccins
  • On répond à vos questions : Vaccins et autisme

    On répond à vos questions : Vaccins et autisme

    Dans le cadre de notre campagne « Ensemble contre la désinformation », nous allons démystifier de manière claire et concise certains des mythes les plus tenaces qui vous frustrent. Commençons par un mythe que nous aimerions tou·te·s voir disparaître : Le vaccin provoquerait l’autisme.

    En savoir plus

    Sujets abordés :

    • Fraude scientifique
    • Rétractation
  • Gérer la douleur de la vaccination chez les enfants

    Gérer la douleur de la vaccination chez les enfants

    Un grand merci à la Dre. Marie-Joëlle Doré-Bergeron, pédiatre au CHU Sainte-Justine, pour son expertise en matière de gestion de la douleur et de la peur chez les enfants.

    En savoir plus

    Sujets abordés :

    • Gestion de la douleur et de la peur chez ton enfant
    • Conseils pratiques d’un médecin
  • Stressé.e par les aiguilles ?

    Stressé.e par les aiguilles ?

    Voici une bonne nouvelle : il existe des astuces prouvées pour réduire la peur et la douleur que les aiguilles peuvent inspirer.

    En savoir plus

    Sujets abordés :

    • Méthodes fondées sur des données probantes pour réduire la peur et la douleur
    • Le système CARD
  • Espacer les vaccins de mon bébé ?

    Espacer les vaccins de mon bébé ?

    Il est normal de s’inquiéter, mais aucune preuve ne vient étayer ces craintes. Les vaccins groupés ne surchargent pas le système immunitaire et ne causent pas plus de stress.

    En savoir plus

    Sujets abordés :

    • Non, il n’y a pas de danger à « surcharger » le système immunitaire de votre bébé.
    • Risques liés à l’espacement des vaccins
    • Calendrier des vaccinations de routine