Post-partum et changements hormonaux : Démêlons le vrai du faux 🧠
Il est courant de se sentir déprimé·e après la naissance, mais la dépression post-partum n’est pas qu’un simple « baby blues ». Environ 13 à 20 % des nouveaux parents souffrent de dépression post-partum, 10 % d’anxiété post-partum et 1 % de psychose post-partum (1,7). Il est essentiel d’en connaître les signes.
Qu’en est-il de la contraception hormonale ? Malgré les inquiétudes courantes, la recherche ne trouve pas de lien constant entre les contraceptifs hormonaux et la dépression chez les adultes – bien qu’il existe certains risques pour les adolescent·e·s.
Le « mom brain » se manifeste souvent par une augmentation des oublis, notamment des rendez-vous, des dates et des noms, ainsi qu’une difficulté à se concentrer sur autre chose que le bébé. Environ 70 % des personnes enceintes se plaignent de troubles de la mémoire, mais lorsqu’elles sont testées en laboratoire, aucun déficit cognitif n’est constaté. En fait, les personnes enceintes font preuve d’une meilleure mémoire à long terme et d’une plus grande facilité à apprendre et à retenir de nouvelles informations sur des sujets liés au bébé (1,2).
Le volume du cerveau diminue pendant la grossesse mais il se rétablit dans les deux ans qui suivent l’accouchement. En fait, ces modifications de la matière grise ne sont pas un signe de déclin, mais plutôt un processus naturel qui améliore la communication entre les différentes régions du cerveau. Ce « recâblage » favorise l’attachement au bébé et soutient les changements émotionnels et cognitifs nécessaires à la prise en charge (3-11).
Adhérer au concept de « mom brain » peut rendre les personnes plus conscientes de leurs oublis, en renforçant l’idée que c’est un vrai phénomène. Il ne tient pas non plus compte de la charge physique et mentale associée à la grossesse et à l’éducation des enfants, qui peut expliquer pourquoi la concentration et la mémoire peuvent sembler différentes (1).
Il est temps de repenser le discours sur le « mom brain ». Au lieu de le considérer comme un déficit, apprécions le comme un exemple de la capacité d’adaptation du cerveau – un recâblage naturel et temporaire pour répondre aux exigences d’une nouvelle étape de la vie (1).
Le "mom brain" existe-t-il? Pas comme tu le penses!
Les oublis pendant la grossesse sont fréquents, mais il n'y a pas de déclin cognitif à proprement parler 🧠
Pour en savoir plus 👉 scienceupfirst.com/sante-des-fe…
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Viens en aide à un·e ami ou à un proche par un geste de gentillesse. (24)
Détends-toi et prépare-toi à bien dormir – évite les activités stimulantes, les écrans, l’alcool et les aliments lourds avant de te coucher. (25,26,27)
Desserts
Des petits plaisirs qui se dégustent avec modération.
Les idées fausses et la stigmatisation qui entourent ces troubles restent très présentes et peuvent empêcher certaines personnes d’obtenir le soutien dont elles ont besoin.
Ce n’est que lorsqu’une personne dotée d’un utérus n’a pas eu ses règles pendant plus de 12 mois qu’elle est officiellement considérée comme ménopausée.
Toute forme de THM doit toujours faire l’objet d’une discussion avec un·e professionnel·le de la santé afin de t’assurer que les avantages l’emportent sur les risques.
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Il y a beaucoup de fausses idées sur les règles, ce qui fait qu’elles sont souvent considérées comme honteuses. Ce n’est pas le cas. Elles constituent une partie normale et saine de la vie de nombreuses personnes.
Parlons des menstruations avec ces 5 fausses idées :
Les règles ne sont pas un synonyme du cycle menstruel. C’est une phase distincte de celui-ci.
Les femmes ne sont pas les seules à avoir leurs règles.
Les personnes ayant des menstruations peuvent toujours tomber enceintes pendant leurs règles.
Les syndromes prémenstruels existent même s’ils ne sont pas totalement compris.
Le sang des règles n’est pas sale et son odeur est normale.
Mettons les choses au clair : un avortement met fin à une grossesse, pas à la vie d’un enfant déjà né – un « avortement après la naissance », ça n’existe pas (1).
Ensuite, l’idée selon laquelle les avortements pratiqués après 20 semaines sont courants et impliquent le m**rtre de nouveau-nés est non seulement fausse, mais aussi dangereuse. *Remarque : l’expression « avortement tardif » n’est pas un terme médical, mais politique.
En réalité, la grande majorité des avortements ont lieu avant 20 semaines. Près de 87 % d’entre eux sont pratiqués au cours du premier trimestre* (c.-à-d. les premières 12 semaines). Les avortements pratiqués après 21 semaines sont extrêmement rares : ils représentent environ 1,29 % de tous les avortements pratiqués au Canada (2). Ils sont généralement proposés lors de complications graves, souvent après le diagnostic d’une importante anomalie fœtale ou d’une menace sérieuse pour la santé de la personne enceinte, qui ne sont détectées qu’à un stade avancé de la grossesse (1,3-5).
Les personnes qui s’opposent à l’avortement utilisent souvent ces rares cas pour susciter une forte émotion et faire pression pour que des restrictions plus larges soient imposées. Mais l’interruption volontaire de la grossesse au cours des deuxième et troisième trimestres de la grossesse ne concerne qu’un petit nombre personnes faisant face à de graves problèmes de santé (4,6).
Partage cette publication autour de toi pour que la désinformation ne devienne pas un frein à la qualité des soins liés à l’avortement.
*La collecte de données sur les avortements est effectuée par l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) (7). Il est à noter qu’à partir de 2021, l’ICIS ne recueillera plus les données sur l’âge gestationnel et les taux de complications dans les hôpitaux, car ces données ne représentent qu’une petite partie des avortements au Canada et ne sont pas représentatives de tous les avortements dans tous les contextes. Les données mentionnées ici ont été recueillies en 2020 et rapportées en 2024.
Emergency contraception is often confused with abortion pills, but they are not the same!
Morning-after pills are a type of emergency contraception used to prevent pregnancy, and indirectly abortion, while abortion pills are used to end an established pregnancy.
Both are essential to reduce mortality from unsafe abortion among women and gender diverse individuals.
Des affirmations selon lesquelles les contraceptifs hormonaux, tels que la pilule, causent dépression sont omniprésentes sur les réseaux sociaux, mais quels sont les faits ?
Il n’existe actuellement aucune preuve évidente que la contraception hormonale cause directement la dépression (21). Il est possible que les différentes méthodes d’administration ou de formulation des hormones aient différents types d’effets, mais les preuves restent ambiguës. Si la méthode que tu utilises actuellement ne te convient pas, parles-en à ton ou ta professionnel·le de la santé (1,25,26).
Bien que les preuves ne soient pas encore claires, les personnes ayant des antécédents de dépression devraient en informer leur prestataire de soins lorsqu’elles choisiront leur méthode de contraception. Ceci permettra un suivi de plus près pour toute récidive potentielle (28).
Merci à @pwhrcanada qui nous a grandement aidé avec cette publication !
Des affirmations selon lesquelles les contraceptifs hormonaux, tels que la pilule, causent la dépression sont omniprésentes sur les réseaux sociaux, mais quels sont les faits ?
12 à 16 jours avant le début des règles, un ovule, provenant de l’un ou l’autre des deux ovaires, arrive à maturité et est libéré (17-20). Bien que l’ovulation ne se produise qu’une fois par cycle menstruel, certaines personnes peuvent libérer plus d’un ovule à la fois (hyperovulation). Cela peut mener à la naissance de faux jumeaux si les deux ovules sont fécondés (21,22).
Les contraceptifs hormonaux empêchent la libération d’un ovule par les ovaires. Sans ovulation, il ne peut y avoir de grossesse (23).
Si un ovule mature est libéré de l’ovaire, il migrera dans la trompe de Fallope où il peut rencontrer des spermatozoïdes et être fécondé. Une fois hors de l’ovaire, l’ovule ne vit que 12 à 24 heures (17,18). Les spermatozoïdes peuvent toutefois vivre jusqu’à 5 jours dans le corps. Par conséquent, la fenêtre de fertilité (c’est-à-dire le moment où une grossesse est possible) est 5 jours avant et pendant l’ovulation (17,24,25). Il n’est pas possible de tomber enceinte en dehors de cette fenêtre de fertilité de 6 jours.
Deux structures en forme de tube (ou trompes de Fallope) font saillies de chaque côté supérieur de l’utérus (26).
Lorsqu’un ovule est prêt à être libéré, il signale à la trompe de Fallope de se rapprocher. La trompe de Fallope la plus proche de l’ovaire qui ovule utilisera ses cellules ciliées pour créer un courant qui attrapera l’ovule et le déplacera vers l’utérus (27,28). Curieusement, les trompes de Fallope ne sont pas directement attachées aux ovaires (27). Cela signifie que si l’une des deux trompes de Fallope ne fonctionne pas correctement ou doit être retirée, la trompe saine restante peut se déplacer entre les ovaires et attraper les ovules libérés. Ainsi, l’ablation d’une trompe de Fallope (salpingectomie) n’affecte pas la fréquence de l’ovulation ni les chances de tomber enceinte (29-31).
Si aucun ovule n’a été fécondé par un spermatozoïde, l’endomètre, l’épaisse couche de tissu qui tapisse l’utérus, se détache lentement et descend par le col de l’utérus pour sortir du corps par le vagin – ce sont les menstruations (1-3). Cela se produit à chaque cycle.
Des menstruations de couleurs brune et foncée sont dues à du sang plus ancien qui s’est oxydé parce qu’il a été exposé plus longtemps à l’oxygène. Cela se produit généralement à la fin et/ou au début des règles. La couleur du sang en soi n’est généralement pas inquiétante. Consulte un·e professionnel·le de la santé si tu remarques des douleurs ou des saignements inhabituels, ou des changements dans le débit ou la durée de ton cycle (3-6).
Tout comme le cycle de chaque personne est différent, la quantité de sang qu’une personne perd pendant ses règles varie également. Une quantité comprise entre 20 et 80ml est considérée comme normale.
Perdre plus de 80 ml de sang par cycle, saigner pendant plus de 7 jours, devoir changer de serviettes/tampons régulièrement pendant la nuit ou toutes les 2h ou moins pendant la journée, et/ou laisser passer des caillots de sang de plus de 25 mm de long ou de la taille d’une pièce de 25 cents ou plus, sont considérés comme des saignements abondants (c.-à-d. ménorragie). Les personnes qui ont des saignements abondants, des symptômes de faiblesse, de fatigue, d’étourdissement ou d’essoufflement pendant leurs règles devraient en parler à leur professionnel·le de santé (7-12).
On parle de menstruation rétrograde quand le sang menstruel remonte par les trompes de Fallope vers la cavité pelvienne, au lieu de sortir du corps par le vagin comme à l’accoutumée. Bien que ce phénomène soit assez courant, sa cause exacte n’est pas claire (13,14).
Le traitement hormonal de la ménopause (THM) peut grandement améliorer la qualité de vie en réduisant les symptômes et certains risques causés par les changements hormonaux qui se produisent pendant la périménopause et la ménopause.
Le THM pose la question des avantages et des risques, qui doit être discutée et réévaluée régulièrement avec un·e professionnel·le de la santé (5,8).
*Note* : Les recommandations varient en fonction du type de THM. Par exemple, le THM systémique passe dans la circulation sanguine et délivre des hormones à de multiples organes et tissus, alors que le THM vaginal n’est que localisé (6). Reste à l’affût: on prépare une publication sur les différences entre ces deux types d’hormones. N’hésite pas à nous contacter si tu as des questions sur ces différences.
Le traitement hormonal de la ménopause (THM) peut grandement améliorer la qualité de vie en réduisant les symptômes et certains risques causés par les changements hormonaux qui se produisent pendant la périménopause et la ménopause.#LaSciencedAbord#WomensHealthEvidence 1/2 pic.twitter.com/JeJjyUiDuA
Tu seras peut-être surpris·e d’apprendre que ce n’est que lorsqu’une personne dotée d’un utérus n’a pas eu ses règles pendant plus de 12 mois qu’elle est officiellement considérée comme ménopausée.
La période précédant la ménopause, au cours de laquelle de nombreux changements hormonaux se produisent, est appelée périménopause. Il est important de connaître la différence entre la ménopause et la périménopause, surtout si des traitements hormonaux sont envisagés.
Reste à l’affût pour notre publication à venir sur la progestérone pour les sueurs nocturnes périménopausiques et le traitement hormonal de la ménopause (THM).
6 affirmations qu’on entend souvent par rapport aux grossesses.
Des fausses croyances sur la grossesse ? Il y en a un paquet ! Ensemble, démêlons le vrai du faux.
Vrai ou faux : tu dois éviter de te teindre les cheveux pendant ta grossesse.
Faux. Il est vrai que certains produits chimiques contenus dans les teintures pour cheveux peuvent être nocifs, mais uniquement à très forte concentration, ce qui n’est pas le cas des teintures permanentes et semi-permanentes actuelles (34,35,36).
De plus, la teinture est principalement en contact avec ton cuir chevelu et la petite quantité qui pourrait être absorbée par ta peau n’atteindra probablement jamais ton bébé (35,36).
Pour être plus sûr·e, tu peux attendre d’être dans ton deuxième trimestre avant de te teindre les cheveux, et essayer de diminuer la fréquence de coloration autant que possible (34,35,36).
Vrai ou faux : Prendre un bain chaud ou aller dans un spa peut faire du mal au bébé.
Vrai. Le fait de rester dans l’eau chaude pendant une période prolongée fait augmenter ta température corporelle. À ce moment-là, ton corps essayera de te refroidir sans succès et ça pourrait te faire sentir faible et étourdi.e (38).
L’augmentation de ta température corporelle peut également être nocive pour ton bébé, surtout pendant le premier trimestre (38). Essaye d’éviter de rester dans de l’eau de plus de 35-40॰C ou dans un sauna chaud pendant plus de 20 min (38,39).
Tu ne devrais pas boire d’alcool durant ta grossesse.
Vrai.À ce jour, aucune quantité d’alcool ou de type d’alcool n’a été déterminée comme étant sécuritaire à consommer pendant la grossesse. Pour cette raison, il est conseillé d’éviter de consommer de l’alcool lorsqu’on est enceint·e ou que l’on prévoit de l’être (10,12,13,14).
Tu ne peux pas boire de café pendant la grossesse.
Faux. Tu peux boire du café sans danger pendant ta grossesse. Cependant, tu dois limiter ta consommation de caféine à 200 à 300 mg par jour (6,7,10). N’oublie pas que d’autres aliments comme le cola, le thé, les boissons énergisantes et le chocolat peuvent également contenir de la caféine (6).
Quantité approximative de caféine dans (6,7) :
Café = 95-140 mg par tasse
Thé* = 47-75 mg par tasse
Cola = 40 mg par canette
Boisson énergisante = 80 mg par canette
Barre chocolatée = 10-25 mg par 50g
*Certaines tisanes ne sont pas sûres pendant la grossesse (ex: la camomille). Informe toi auprès d’un·e professionnel·le de la santé (10).
Vrai ou faux : des brûlures d’estomac plus fréquentes signifient que bébé sera chevelu.
C’est vrai ! Des recherches ont trouvé un lien entre les brûlures d’estomac et la quantité de cheveux de bébé à la naissance (18,19,20).
Mais, les brûlures d’estomac en elles-mêmes ne sont probablement pas les coupables.
Les scientifiques pensent plutôt que les hormones œstrogène et progestérone seraient en cause. Toutes deux favorisent la croissance des cheveux du fœtus, mais peuvent aussi provoquer des brûlures d’estomac pendant la grossesse (18,19).
Vrai ou faux : tu dois éviter de manger de l’ananas pendant la grossesse.
Faux. Il existe un mythe selon lequel le jus d’ananas provoque des fausses couches s’il est consommé au début de la grossesse et induit le travail s’il est consommé plus tard (24).
Une étude réalisée sur des rats a montré que la consommation de jus d’ananas ne provoque pas le travail (25).
Selon une autre étude sur des rats, lorsqu’il est appliqué directement sur l’utérus, le jus d’ananas peut stimuler l’activité utérine (26).
D’autres scientifiques ont tenté l’expérience sur du tissu utérin en laboratoire : ils ont bien observé des contractions ! Par contre, en tentant l’expérience sur des vrais rats, ils n’ont pas vu la moindre fausse couche, et les bébés rats sont tous nés à terme (27).
Donc, à moins que tu ne prévois d’appliquer le jus d’ananas directement dans ton utérus, manger de l’ananas pendant ta grossesse est sans danger pour ton bébé. Cela constitue même une bonne source de nutriments et même d’acide folique (28,29). Assure-toi simplement d’en manger en modération pour éviter les brûlures d’estomac (28,30).
Il y a beaucoup de vidéos sur les simulateurs de douleurs menstruelles en ligne. Bien qu’il s’agisse d’une simulation pour certain·es, c’est la réalité pour de nombreuses personnes vivant avec l’endométriose.
C’est pourquoi il est important que le Canada se dote d’un plan d’action sur l’endométriose. Contacte ta·on député·e dès aujourd’hui et demande-lui son soutien !