Attaquer la personnalité de quelqu’un n’invalide pas ses arguments.
L’attaque ad hominem, du latin “à la personne”, est utilisée pour discréditer l’individu afin d’invalider son argument, plutôt que de discréditer l’argument lui-même (1,2). En utilisant cette tactique, les désinformateur·ice·s font appel aux émotions des gens, un outil très puissant (3,4).
Il existe plusieurs types d’arguments ad hominem (3,5). Prenons un exemple pour expliquer chaque type. Dans cet exemple, tu affirmes que « le gâteau au chocolat est la meilleure sorte de gâteau ! ».
Un argument abusif s’attaquera directement à ta personne → « Tes souliers sont très laids, alors comment pourrais-tu savoir si le gâteau au chocolat est la meilleure sorte de gâteau ? »
Un argument professionnel discréditera tes connaissances ou ta formation → « Tu n’es pas propriétaire d’une pâtisserie, alors que connais-tu sur les gâteaux de toute façon ? ».
Un argument circonstanciel remettra en cause la véracité de ton argument en raison de tes motifs → « Tu dis ça uniquement parce que ton voisin est propriétaire d’une pâtisserie ! »
Un argument de culpabilité par association te discréditera en t’associant à quelque chose de négatif → « Les criminels mangent aussi des gâteaux au chocolat, donc tu dois être un criminel ».
Un argument “Tu Quoque” (du latin “tu l’es aussi”) utilisera tes actions passées pour discréditer ton argument → « Je t’ai déjà vu manger du gâteau à la vanille donc clairement tu mens. »
Alors, comment faire face à une attaque ad hominem ? Tu peux :
La reconnaître
Souligner son impertinence
Tout simplement l’ignorer
« Je comprends que tu n’aimes pas mes souliers, mais ça n’a rien à voir avec le gâteau au chocolat. »
Un grand merci à Jordan Collver pour sa collaboration sur ce projet ! Découvre son travail sur son site internet (jordancollver.myportfolio.com) et sur Twitter (@JordanCollver).
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S’attaquer à la personnalité de quelqu'un pour invalider ses arguments… C’est ce qu’on appelle l'attaque ad hominem (du latin “à la personne”) !#LaSciencedAbord
Si les mensonges sont faciles à dire, la vérité est souvent plus dure à propager : cette affirmation s’applique également aux réseaux sociaux !
Les recherches montrent que la désinformation a tendance à être beaucoup plus attrayante que les informations véridiques.
Défile pour en savoir plus →
Tu peux contribuer à stopper la propagation de la désinformation en prenant une pause avant de partager quelque chose.
Demande-toi : « Est-ce que c’est vrai ? » avant de cliquer sur « Envoyer » !
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Si les mensonges sont faciles à dire, la vérité est souvent plus dure à propager.
Cette affirmation s’applique également aux réseaux sociaux !#LaSciencedAbord
Une étude récente a évalué « les interventions visant à réduire la désinformation virale en ligne tant de manière isolée que lorsqu’elles sont utilisées en combinaison ». Les résultats suggèrent que les interventions isolées de désinformation ont peu de chances d’être efficaces en soi, mais qu’une « approche combinée » peut conduire à une « réduction substantielle » de la prévalence de la désinformation. (le 23 juin 2022)
De plus en plus de recherches ont établi un lien entre la désinformation en matière de santé et les problèmes de santé mentale. Une étude récente, par exemple, a révélé que « les internautes qui ont partagé des informations erronées sur la COVID-19 ont connu une augmentation de l’anxiété environ deux fois plus importante que celles et ceux qui n’en ont pas partagé ». Bien que cette recherche soit de nature corrélationnelle, elle nous rappelle les coûts potentiels de la désinformation pour la santé mentale. ( le 2 juin 2022)
Cette étude vient s’ajouter à la masse croissante de preuves démontrant que la diffusion de fausses informations est liée à l’hésitation à se faire vacciner. En effet, cette étude a révélé que les « associations entre les retombées de la vaccination et la désinformation restent significatives lorsqu’on tient compte des facteurs politiques, démographiques et socio-économiques. » (le 2 juin 2022)
Pourquoi les fausses informations se propagent-elles plus loin et plus vite que les contenus scientifiquement exacts ? Une étude de 2022 suggère que les fausses informations sont souvent émotionnelles, négatives, axées sur la moralité et plus faciles à traiter que les contenus factuels. La désinformation joue sur nos biais cognitifs, tels que le biais de négativité, ce qui la rend plus mémorable et partageable. (le 2 juin 2022)
Les informations peuvent-elles passer date, comme le lait ?
Oui ! Voici un exemple : qui te sera sûrement familier.
Au début de la pandémie, nous pensions que le virus pouvait seulement se propager via des gouttelettes (1). Nous savons maintenant que des particules beaucoup plus petites, appelées aérosols, peuvent aussi transporter le virus (2,3).
Comme le lait, il y a une raison pour laquelle certaines informations peuvent périmer ou changer : nos connaissances et notre compréhension du virus changent également, ou plutôt, évoluent (4,5).
@statcan_fra a constaté que, pour confirmer que l’information trouvée en ligne est exacte, les Canadien·ne·s consultent d’abord d’autres sources ou lisent l’article complet, mais seulement 29 % vérifient quand l’article a été publié (6).
C’est un problème, surtout lorsque les désinformateur·ice·s utilisent ces informations périmées pour soutenir leurs arguments malgré que notre savoir ait évolué (4,7).
Les dates sont importantes, surtout dans le contexte d’une pandémie en évolution, et il n’y a rien de mal à changer son fusil d’épaule si c’est appuyé par des sources. Avant de partager, assure-toi simplement qu’aucune information plus récente ne soit disponible.
Partage avec tes ami·e·s pour t’assurer qu’iels ne partagent que les informations les plus récentes !
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Les infos peuvent-elles passer date, comme le lait ?
Oui !
Continue de lire pour apprendre pourquoi il est important de toujours vérifier les dates de publication.#LaSciencedAbord
Lorsque la communication scientifique se fait en plusieurs langues, elle touche davantage de personnes et est beaucoup plus efficace (1). C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles nous sommes ravi·e·s de nous associer à Lotus STEMM !
Lotus STEMM (@lotusstemm) est une organisation à but non lucratif qui tente de soutenir et améliorer la représentation des femmes de l’Asie du sud dans les professions traditionnelles et non traditionnelles des STIMM (STEMM en anglais, est l’abréviation de Science, Technologie, Ingénierie, Mathématiques et Médecine)
Iels ont offert aux communautés du sud de l’Asie du contenu scientifique multilingue essentiel sur la COVID-19, surtout lorsque la confusion au sujet des mesures sanitaires et que beaucoup d’informations contradictoires circulaient.
Iels ont créé des vidéos YouTube informatives dans 11 langues différentes (2) !
C’est ce qu’on appelle être polyglotte
Nous sommes très heureu·x·se·s de soutenir Lotus STEMM en mettant à leur disposition le contenu de nos réseaux sociaux LaSciencedAbord sur la COVID-19. Grâce à leur vaste réseau de bénévoles, iels traduisent notre contenu en farsi, hindi, pachto, cinghalais, tamoul et ourdou (3). Le tout pour un meilleur impact et une meilleure pertinence culturelle.
Nous sommes ravi·e·s de notre partenariat continu avec Lotus STEMM et leur précieux travail visant à inciter les femmes et les jeunes filles d’Asie du Sud (ainsi que leurs communautés) à s’intéresser aux STIMM.
Une communication scientifique multilingue, touche davantage de personnes et est beaucoup plus efficace. C'est pourquoi nous sommes ravi·e·s de nous associer à Lotus STEMM (@Lotus_STEMM) ! #LaSciencedAbord
Tu sais ce qu’on dit… méfie-toi des lions à rayures zébrées, des loups déguisés en agneau, ou encore…
…des comptes qui partagent du contenu anti-vax en utilisant des illustrations bleues et jaunes et le hashtag #LaSciencedAbord. Clairement, iels essaient de profiter de la confiance que nous avons bâtie avec vous, en utilisant nos couleurs et notre style.
En revêtant les apparences de véritables sources d’information, les désinformateur·ice·s tentent de paraître légitime. Malheureusement, c’est une tactique polyvalente, efficace et couramment utilisée.
Voici quelques éléments à surveiller :
L’utilisation de noms et hashtags trompeurs et émotifs tels que « vérité » et « liberté ».
Utiliser incorrectement le jargon scientifique pour paraître bien informé. Par exemple, « L’interférence quantique des anticorps neuronaux coagule le sérum sanguin, ce qui entraîne le rejet d’anticorps et des erreurs d’histocompatibilité. »
Se servir d’hashtags existants comme #SNPV ou #LaSciencedAbord pour gagner en visibilité à leur insu.
Utiliser des URL ou des noms de compte similaires qui pourraient facilement mener à des erreurs de frappe.
Tu veux en savoir plus ? Get Bad News est un jeu développé par des chercheur·e·s au Royaume-Uni et en Suède qui te permet de te mettre dans la peau d’un·e imposteur·e en ligne : https://getbadnews.com
Les évaluations du jeu montrent que d’apprendre ces tactiques avec de faux exemples te protège dans la vraie vie : https://tinyurl.com/SUFBadNews
Merci à Jordan Collver d’avoir collaboré avec nous pour cette publication. Jordan est un illustrateur et un communicateur scientifique spécialisé dans l’utilisation de la puissance visuelle et narrative des BD pour explorer les thèmes de la science, de la nature et des croyances.
Découvrez son travail sur son site Web et sur Twitter.Partagez notre Tweet original !
Tu sais ce qu’on dit… méfie-toi des loups déguisés en agneau, ou encore… des comptes anti-vax qui partagent du contenu avec notre hashtag, en bleu/jaune pour profiter de la confiance que nous avons bâtie, avec notre style graphique [1/8]#LaSciencedAbordpic.twitter.com/ww6loPy5W6
When COVID-19 was first reported in early 2020, not much was known about the disease. It was a virus-borne respiratory illness, featuring flu-like symptoms such as fever, cough, aches, and shortness of breath. Early estimates of its case fatality rate (CFR) were lower than SARS and MERS, and its rate of spread roughly the same as the flu. It was generally assumed that transmission was primarily through respiratory droplets, and possibly direct contact, as is the case for many other common respiratory diseases. Doesn’t sound so bad, does it?
Is COVID-19 “like the flu” or “like Ebola”?
Comparing COVID-19 to the flu indeed “anchored” many to the idea that COVID-19 is “no big deal”, despite quickly updating analyses suggesting a much higher fatality rate, a high reproduction rate, evidence of airborne spread, asymptomatic transmission, and long-COVID symptoms. Indeed, a later survey by Southwell et al 2020 showed: “Past influenza vaccination behavior predicted willingness to get a COVID-19 vaccine in the future among Americans.” That is, despite newer information about the severity of COVID-19, respondents continued to anchor their decisions to the flu.
Now imagine that instead of the flu, early reports compared COVID-19 to a more fear-inducing disease: It is a virus-borne respiratory illness, featuring Ebola-like symptoms such as fever, sore throat, aches, and fatigue. It is far deadlier than Ebola, with a similar reproduction rate. Unlike Ebola however, which is mostly transmitted through direct contact, COVID-19 is a respiratory disease that can also be transmitted through respiratory droplets, and is potentially airborne. A little more terrifying now? All of this information was available early on in the pandemic, and the disease could just as easily have been compared to Ebola as it was to the flu. Do you think this might have affected social distancing, masking, or vaccine uptake?
Anchors aweigh!
The order in which information is presented is important because the human brain naturally favours earlier information over evidence provided later. This phenomenon is called the anchoring effect :
“The anchoring effect is a cognitive bias that describes the common human tendency to rely too heavily on the first piece of information offered”
It’s not that people don’t adjust their initial impressions at all, but rather that they under-adjust given new information – this is why the bias is sometimes referred to as the anchor-and-adjust heuristic.
One of the most common ways to study this is to tell people how difficult a task is before asking them how well they think they’ll do. Given the same task, people primed to think it will be hard (a low anchor) will rate themselves as less able and then will give up quicker than those who were primed to think it would be easy (a high anchor).
There has also been lots of research in the economic sphere. The anchoring effect is responsible for your brain thinking something that’s on sale for $80 down from $100 is better than the same item just listed for $80 originally.
In one famous experiment, students were asked to write down the last two digits of their social security number and then rate how much they would pay for certain items. Those with higher numbers said they would pay more than those with lower social security numbers.
However, public views were slow to adjust from initial impressions (image from Li et al, 2022). The graph below shows the willingness to wear a mask in the USA (blue) and in China (red). In the USA, where mask-wearing was not the norm before, it took almost 6 months for public perception to catch up to the science.
The study authors speculate:
“… prior to the COVID-19 pandemic, Americans had very low expectations that wearing masks would protect against seasonal influenza. This low perceived efficacy may be one key reason for the slow adoption of mask wearing by our U.S. participants early in the pandemic. However, as scientific evidence accumulated and authorities began to clearly endorse mask wearing, most U.S. participants became more willing to wear masks in public space.”
The good news from this study is that views do adjust, eventually. In general, the science and public health communications experts suggest leveraging trust, expert opinion, consistent messaging, and audience-specific messages, as best practices in science communication.
Written by Anthony Morgan
Edited by Jon Farrow
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Thought experiment:
What if, in January 2020, headlines read:
“There’s a new virus with symptoms like Ebola: Fever, sore throat, aches, and fatigue.” #ScienceUpFirst
Une nouvelle étude a étudié comment les « caractéristiques de la désinformation » sont différentes de celles des sources factuelles. L’auteur a constaté que le contenu de la désinformation est plus facile à comprendre, plus émotionnel et plus négatif. Qu’est-ce que cela signifie ? Bien que toutes les fausses informations soient nuisibles, il existe différents types de fausses informations, et nous ne pouvons pas « traiter toutes les fausses informations également. » (le 9 mai 2022)
La pandémie de COVID-19 est qualifiée d’ »infodémie » de désinformation, dans laquelle les découvertes scientifiques ont conduit à des conflits, en partie alimentés par la désinformation ”d’acteurs à motivation politique » qui peuvent « déformer la perception publique des preuves scientifiques ». Une étude récente suggère, dans ces cas, « d’identifier les argumentations trompeuses et inappropriées » afin « d’inoculer le public contre leurs effets. » (le 5 mai 2022)
Adieu les partys de varicelle, on a accès au vaccins depuis un bout
Continue à lire cette publication qui démonte les mythes autour de la varicelle-zona.
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Adieu les partys de varicelle, on a accès au vaccins depuis un bout